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Maison 2 rue Saint-Patern et 1 place Général de Gaulle

Ensemble de 2 maisons en pan de bois, composé de plusieurs corps de bâtiment établis sur des parcelles de type "laniéré" dont une est d'angle. Le corps d'angle est à pignon sur rue en encorbellement avec murs latéraux le séparant de l'autre corps établi vers le sud sur mur gouttereau ; ce corps d'angle est prolongé vers l'est d'un corps en moellon enduit ; c'est une maison de 2 étages carrés sur sous-sol, surmonté d'un étage de comble pour le corps d'angle.

Le corps d'angle est à l'origine un plan à pièce unique avec escalier d'origine situé au fond de la pièce, tandis que l'autre corps est bâti sur le modèle à deux pièces en profondeur desservies par un escalier à vis latéral et médian. Têtes de poutre, sablières basses chanfreinées, double entretoises et consoles forment le décor. Les raidissements de la charpente sont de type brin de fougère et décharge.

Maison appelée maison Saint-Geffroy dans la déclaration et le dénombrement de 1677 comme appartenant à Vincente Piaule qui en hérite. C'est une maison ancienne remontant vraisemblablement au 15e siècle de par ses caractéristiques architecturales. La restauration de la maison a permis de retrouver et de réouvrir les petites fenêtres primitives disposées en succession. Le dégagement de l'enduit a mis à jour le pan de bois des façades et son décor. Les façades telles qu'elles se présentaient avant cette restauration, de style 19e siècle, sont visibles sur les cartes postales anciennes.

Sur les relevés cadastraux anciens 1807 et 1844, la maison comprend le corps postérieur construit au 18e siècle en arrière de la façade principale. Donnant sur la rue Saint-Patern, il a peut-être été reconstruit sur l'emplacement d'une ancienne maison en pan de bois ou encore un ancien passage ou tout simplement une cour postérieure.

Depuis le 19e siècle, les aménagements intérieurs successifs ont modifié la distribution. L'escalier d'origine du corps d'angle a été déplacé et remplacé par un escalier tournant à retour à partir du 1er étage.

Le réaménagement en 2011 du rez-de-chaussée de la boutique a mis à jour l'arrachement (ou le départ) de l'escalier d'origine du corps d'angle qui était latéral postérieur ; ce qui confirme le regroupement en une seule maison, à une date encore inconnue, de ces deux logis qui étaient autrefois indépendants. Ce réaménagement a fait aussi apparaître une cheminée et une armoire murale sur le mur nord du petit logis.