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Lavoirs

Lavoir construit en bordure de la rivière et composé de 2 corps de bâtiments disposés en équerre et d´une galerie couverte d´une toiture d´ardoises, reposant sur des poteaux de bois qui s´intègrent sur la moitié de sa longueur et de façon courbée pour suivre la rivière, au rez-de-chaussée du bâtiment donnant directement sur la rivière. Le corps perpendiculaire à la rivière est construit en moellon de granite. La façade sud-est du corps donnant sur la Marle est édifiée en pan de bois sur un soubassement en pierre. Cheminées en place sur murs gouttereaux et murs pignons.

Les Lavoirs de la Garenne sont construits d'après les archives entre 1817 et 1821 sur la rive droite de la rivière et se raccrochent à un bâtiment perpendiculaire déjà existant sur le plan cadastral de 1807. En 1816 le sieur Mayeux, maçon, s'offre de faire construire à cet emplacement communal dit du "bas de la Garenne" dont il demande la concession, une buanderie et un hangar sur pilliers couvert en paille avec des lavoirs afin que "le public [dit-il] soit à couvert dans la mauvaise saison et sans aucune rétribution", ce dernier n'exigeant que l'emplacement par la ville de sa buanderie. Sa demande est refusée mais semble t-il reprise par Ponce Marie Quennec, jardinier, qui en est propriétaire en 1822. Les bâtiments se retrouvent par la suite entre les mains de la famille Taslé et de leurs descendants qui les vendent à la ville de Vannes en 1928.

La façade sud de corps montre un agrandissement vers l'ouest. Le plan cadastral de 1844 présente à l'arrière du bâtiment un petit corps carré renfermant peut-être un escalier. Les rez-de-chaussées de ces deux bâtiments sont réservés aux buanderies alimentées par des cheminées tandis que les étages sont utilisés pour des logements. La restauration des lavoirs a été effectuée à la fin du siècle dernier. Le projet, confié à l’architecte du patrimoine Philippe Prost, avait pour objectif la sauvegarde et la mise en valeur de l’édifice par un rejointoiement de ses façades en pierre au mortier de chaux naturelle, une réfection de ses charpentes et de ses couvertures, la reprise de la structure à pans de bois, le remplacement de ses menuiseries extérieures et la construction à l'est d’un nouveau bâtiment. Les intérieurs ont été également restaurés. Pour permettre une meilleure distribution de l’étage, une coursive extérieure a été créée à l’arrière du bâtiment.

C´est probablement leur aspect courbé, le long de la rivière et l´emploi d´un colombage au premier étage de l´un des bâtiments, qui devaient induire en erreur bon nombre de commentateurs sur leur date de construction.