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Maison 17 place Valencia

Maison en pan de bois de deux étages carrés en encorbellement. La charpente de façade montre des brins de fougère et des poteaux réguliers suite à des reprises. La maison est de plan massé avec retours postérieurs latéraux en pan de bois autour d'une cour comprenant à gauche la cage d'escalier et à droite un petit corps avec petite avancée sur deux niveaux, couvert en appentis. Le soubassement est composé de piliers en pierre de taille et de pilastres doriques. Le profil des murs latéraux épousent les encorbellements. Présence d'un sous-sol. L'escalier est en bois à retour avec jour.

Maison réédifiée dans le 3ème quart 16e siècle, d'après le chronogramme "1574" visible sur la sablière haute, sur l'emplacement d'un ensemble de 2 maisons signalées dans le rentier du domaine ducal de 1455-1458. Elle porte le nom de logis saint Vincent pour avoir été le lieu où est mort saint Vincent Ferrier en 1419. Il existe une déclaration en 1677 dans les archives de la réformation en 1677 pour Catherine Nicolas.

Les archives conservent une demande de travaux en 1845 de la part de son propriétaire, Julien Fleury, concernant le soubassement de la maison (enlèvement des piliers en pierre existants de chaque côté de la porte d'entrée de la boutique, enlèvement de l'étal pour la réalisation d'une devanture de magasin). Seuls sont autorisés l'enlèvement de l'étal et les travaux relatifs à la mise en place d'une devanture. Celle-ci fera d'ailleurs l'objet d'une contravention en 1846 car installée trop en saillie par rapport à ce qui est permis sur le nu du mur.

Fin du 19e siècle-début 20e siècle, d'après l'annuaire du Morbihan de 1901 le commerce "Au bonheur des dames" est installé au rez-de-chaussée de la maison L'arrêt du mur latéral à partir du deuxième étage montre que ce dernier a été rajouté. Le pan de bois de la partie droite du premier étage avec ses poteaux droits réguliers montre aussi des reprises. Les fenêtres qui ont sans doute été agrandies et l'escalier daté 19e siècle signalent probablement une remise en état à cette époque. Le retour latéral en pan de bois montre aussi des modifications : trace des anciennes ouvertures sur le pan de bois, vestiges extérieurs d'une cheminée sur le mur sud indiquant l'existence à l'origine d'un étage supérieur. La façade postérieure à été enduite et les encadrements des ouvertures ont été modifiés. La charpente de façade utilisée, brins de fougère, les moulures du mur latéral et des bois, exception faite des feuilles des congés des chanfreins encore gothiques, ainsi que les piliers du soubassement classique avec pilastres doriques sont de l'époque donnée. L'accès à l'édifice depuis la place des Lices par une ruelle postérieure est encore en place. La façade est inscrite par arrêté du 25 janvier 1929.